Pakistan

Plus de 350 délégués et militants se sont réunis à Lahore, les 2 et 3 mars derniers, pour le Congrès national de Lal Salaam (« Salut rouge »), qui est la section pakistanaise de la Tendance Marxiste Internationale (TMI). Toutes les régions du pays étaient représentées.

Rob Sewell, du Secrétariat International de la TMI, a ouvert la première session du Congrès sur les perspectives mondiales. Son exposé – comme l’ensemble des interventions des délégués – a souligné la profonde crise du capitalisme et la nécessité de doter la classe ouvrière de partis révolutionnaires dignes de ce nom. Une camarade du Sri Lanka ayant participé au mouvement insurrectionnel de l’été 2022, dans son pays, a expliqué : « Je peux témoigner du fait qu’il n’y a rien de plus puissant que la mobilisation révolutionnaire d’un peuple. La seule chose qui manquait, c’était un parti révolutionnaire ».

La deuxième session du Congrès portait sur les perspectives pour le Pakistan. Dans son exposé introductif, Adam Pal, dirigeant de Lal Salaam, a détaillé l’extrême gravité de la crise du capitalisme dans ce pays soumis à la tyrannie des multinationales, du FMI et d’une bourgeoisie corrompue. Chaque année, des dizaines de milliers de Pakistanais tentent de fuir leur pays. 30 millions de Pakistanais ont été déplacés par les inondations. La misère et la faim gagnent sans cesse du terrain. Le capitalisme pakistanais n’a rien de mieux à offrir aux masses.

Adam Pal a rappelé que de nombreuses luttes ouvrières ont éclaté au Pakistan, ces douze derniers mois. Notre section pakistanaise y a pris part et a même dirigé plusieurs d’entre elles.

Le Congrès a aussi discuté des idées de Lénine – mort il y a 100 ans – et des tâches organisationnelles des communistes pakistanais. A diverses reprises, tout au long du Congrès, nos camarades se sont levés pour chanter : « l’obscurité passera, un soleil rouge se lève ! ».

Longue vie à Lal Salaam !

Le 28 août dernier, plus d’un millier d’ouvriers ont défilé dans les rues de Karachi, la capitale économique du Pakistan. Venus des usines de deux zones industrielles de la ville, ces travailleurs réclamaient un salaire minimum de 25 000 roupies par mois, la fin des contrats de travail précaires et des mesures de sécurisation des postes de travail.

Cette manifestation a été organisée par un Comité de Solidarité Ouvrière, créé par des syndicats de la région et par le Front Rouge des Travailleurs (RWF), qui est le front ouvrier de la section pakistanaise de la Tendance Marxiste Internationale.

Cette manifestation a marqué une étape significative dans le cours de la lutte des classes au Pakistan. Balayant tous les préjugés (religieux, de caste ou d’ethnie), ces travailleurs se sont mobilisés dans l’unité pour envoyer un message clair à la classe dominante : ils ne veulent plus tolérer l’exploitation et l’oppression.

Les ouvriers de Karachi habitent dans des zones industrielles semblables à des prisons à ciel ouvert. Ils vivent de contrats de courte durée. Le peu de droits du travail qui existent, officiellement, n’est pas appliqué par les patrons. Les ONG et les syndicats jaunes freinent le développement du mouvement ouvrier. C’est dans ces conditions concrètes que nos camarades de la TMI travaillent à armer les éléments les plus conscients avec les idées révolutionnaires du marxisme.

L’organisation de la manifestation

Ces dernières années, les pressions de la classe ouvrière ont obligé le gouvernement à augmenter le salaire minimum à 25 000 roupies par mois. Mais les capitalistes refusent d’appliquer cette augmentation, ce qui a provoqué une vague de colère. Dans ce contexte, le président d’un syndicat du secteur automobile a contacté nos camarades du RWF pour discuter, avec eux, de l’organisation de la manifestation du 28 août.

Un meeting a eu lieu le 10 août, à l’initiative du syndicat et du RWF. Tous les syndicats locaux actifs étaient présents. L’organisation d’une manifestation a été actée ; un Comité de Solidarité Ouvrière a été créé pour l’organiser ; une grande campagne de mobilisation a été lancée.

La veille de la manifestation, un incendie dans une usine chimique de Karachi a tué 21 ouvriers. Le Comité de Solidarité Ouvrière a immédiatement réagi, exigeant des mesures de sécurité, dans cette usine comme ailleurs. Ce tragique accident a accentué la colère des travailleurs de cette entreprise. Nombre d’entre eux ont participé à la manifestation du lendemain.

Sur la manifestation, l’ambiance combative s’exprimait à travers les chants et les mots d’ordre radicaux. Au-delà des revendications immédiates, cette manifestation avait pour but de forger l’unité des travailleurs dans la lutte contre le capitalisme. De ce point de vue aussi, ce fut un franc succès.

Le 8 novembre, vers 1h30 du matin, des hommes à bord de deux jeeps du même type de celles généralement utilisées par les services de sécurité pour les enlèvements, ainsi que trois voitures de police, ont enlevé le camarade Amar Fayaz à Jamshoro, dans le Sind. Il était assis près de la porte de la faculté de médecine Liaqat lorsque cet incident s’est produit. Depuis, nul ne sait où il se trouve. Nous appelons tous nos camarades et sympathisants à lutter pour sa libération !

Fayaz est affilié à la Progressive Youth Alliance (PYA) depuis quelques années et est impliqué dans la lutte pour une éducation gratuite pour tous, la restauration des syndicats d’étudiants, le plein emploi pour tous et le renversement du capitalisme. Il a également traduit des livres marxistes en langue sindhi. Le 16 novembre, sa traduction du livre The Relevance of Marxism Today d’Alan Woods sera lancée lors d’une conférence syndicale au Hyderabad Press Club. 

Jusqu’à présent, la police n’a pas été en mesure d’expliquer cet enlèvement et n’a pas annoncé d’accusation contre Fayaz. L’impuissance de la police du Sind s’est manifestée il y a quelques semaines, lorsque le chef de la police a lui-même été enlevé tard dans la nuit par les Rangers et les services secrets, et qu’il a reçu l’ordre d’ouvrir une procédure à l’encontre de certaines personnalités politiques des partis d’opposition. Aucun dossier d’accusation n’a encore été déposé contre le chef de la police et une enquête ordonnée par le chef de l’armée pakistanaise sur cette affaire n’a pas non plus été publiée. Cela montre clairement la réalité des tribunaux, du processus judiciaire, de la police et des autres méthodes de maintien de l’ordre dans ce pays.     

Nous exigeons que, si Amar Fayaz a commis un crime, il soit présenté devant un tribunal et qu’une action en justice soit encourue contre lui. Nous exigeons des mesures similaires pour tous les militants politiques enlevés dans le Sind et dans tout le pays. Nous condamnons de tels enlèvements par les services secrets et exigeons que tous ces travailleurs militants enlevés soient présentés devant les tribunaux s’il y a réellement des poursuites à leur encontre et qu’ils soient libérés sur le champ dans le cas contraire.

Les crimes de l’Etat

L’Etat pakistanais est incapable d’assurer les besoins de base à une large majorité de la population. Au cours des deux dernières années, des dizaines de millions de personnes se sont retrouvées au chômage et dans la pauvreté extrême, tandis que la classe dirigeante vit dans le luxe et l’abondance. Des récits des orgies qui se déroulent dans les maisons des élites dirigeantes sont parfois divulgués, alors que des millions de personnes ne peuvent se permettre qu’un seul repas tous les deux ou trois jours. 

Les histoires de suicides dus à la pauvreté sont devenues monnaie courante, dans lesquelles des parents se suicident et tuent leurs enfants pour échapper à l’extrême pauvreté. Entre-temps, le pillage par la classe dirigeante a atteint de nouveaux records, les produits de base tels que la farine de blé, le sucre et l’essence sont stockés ou vendus en contrebande, ce qui crée une pénurie artificielle de ces produits et entraîne une flambée des prix. Personne n’est puni ou tenu responsable de ces crimes brutaux, qui entraînent le massacre économique de la population. Le gouvernement actuel a augmenté le prix des médicaments de 500% au cours des derniers mois, ce qui fait que le nombre de personnes qui meurent inutilement a atteint de nouveaux sommets dans tout le pays.

Dans cette situation, les services secrets sont utilisés pour écraser brutalement toute forme de dissidence et d’effort d’organisation de la classe ouvrière. L’enlèvement d’Amar Fayaz fait également partie de ce processus en cours dans le pays. La PYA s’engage à lutter contre cette brutalité et cette barbarie et organise des manifestations dans tout le pays à partir d’aujourd’hui pour sa libération immédiate. Nous vous appelons à nous soutenir dans notre lutte.

Non aux enlèvements par l’Etat pakistanais !

Non aux politiques anti-travailleurs de l’Etat pakistanais !

Non aux politiques anti-étudiants !

Libérez tous les prisonniers politiques !

Vive l’unité de la classe ouvrière !


Signez la pétition !


 

Le 11 février 2019, la police pakistanaise – connue pour ses arrestations arbitraires, sa brutalité et ses assassinats d’innocents – a arrêté des étudiants et des militants de l’Alliance de la Jeunesse Progressiste (PYA), à Multan. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre ces camarades, y compris la « sédition ». Tous ont été relâchés sous caution – sauf un : Rawal Asad, qui est en prison. Il risque d’y rester longtemps et même d’y être torturé. Son seul « crime » est d’être un militant qui s’efforce d’organiser la lutte des étudiants et des travailleurs contre les injustices perpétrées par la direction de l’université, les employeurs et les institutions d’Etat.

Les arrestations ont suivi la participation de ces militants à une manifestation du Mouvement pachtoune Tahahuz (PTM), à Multan. Cette manifestation était organisée pour protester contre l’assassinat d’un dirigeant du PTM, Arman Luni. Il est mort suite aux tortures infligées par un policier.

Rawal JailRawal Asad est un étudiant et un militant de l’Université Emerson, à Multan. Il a commencé à militer lorsqu’il était lycéen. Il s’est impliqué dans les luttes contre l’augmentation des frais d’inscription et pour le développement du syndicalisme étudiant (entre autres). Ces derniers temps, il s’est impliqué dans les luttes ouvrières – contre les privatisations, pour le payement des salaires en retard, etc. Mais au Pakistan, protester contre l’injustice est devenu un crime de « sédition ».

Pour réprimer les étudiants, les travailleurs et les syndicalistes, le patronat et l’Etat pakistanais s’appuient sur des lois qui datent de l’ère coloniale. Par ailleurs, la police pakistanaise est l’institution la plus brutale et la plus corrompue du pays. Si Rawal Asad  a été ciblé, c’est parce que l’Etat pakistanais redoute que des militants comme lui parviennent à organiser la colère contre la brutalité policière et la répression du mouvement pachtoune. Rawal risque une longue peine de prison. La Campagne de Solidarité avec le Syndicalisme au Pakistan appelle donc les étudiants et les travailleurs du monde entier à la solidarité avec Rawal – et avec sa famille, qui craint pour sa vie.

Merci d’envoyer vos messages de protestation aux institutions suivantes, en exigeant la libération immédiate de Rawal :

Ambassade du Pakistan en France : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Premier ministre du Pakistan, Imran Khan : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Chef de la Cour Suprême du Pakistan, Asif Saeed Khan Khosa : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Il nous a été confirmé que le dernier de nos camarades pakistanais enlevés par les Rangers a été libéré. Nous sommes soulagés de les savoir en sécurité et nous sommes reconnaissants à tous ceux qui ont participé à la campagne de solidarité internationale. Celle-ci a joué un rôle décisif dans leur libération. Nous publions ci-dessous un message de l’Alliance de la Jeunesse Progressiste du Pakistan (PYA), célébrant le retour des camarades et la victoire de notre campagne internationale.

Félicitations camarades !

Tous les camarades enlevés par les Sindh Rangers sur l’ordre du brutal Etat pakistanais ont été relâchés.

Cela n’a été possible que grâce à la volonté de fer et aux efforts de l’Alliance de la Jeunesse Progressiste, du Front Ouvrier Rouge et à la solidarité des autres organisations progressistes du Pakistan. Une mention spéciale doit être accordée à nos camarades de la Tendance Marxiste Internationale qui ont mené campagne sans relâche partout dans le monde, dans le mouvement ouvrier et les organisations de jeunesse, et organisé des rassemblements de protestation devant les ambassades et les consulats du Pakistan.

Camarades ! Ce n’est pas la fin de notre voyage, mais seulement son commencement ! Le brutal Etat capitaliste et impérialiste du Pakistan avait déjà dévoilé son horrible visage par le passé, mais ces derniers jours, il a montré clairement sa volonté de s’attaquer aux forces qui détiennent les clés d’un avenir meilleur, d’un avenir socialiste.

Notre organisation émerge de cette épreuve plus résolue et organisée qu’elle ne l’avait jamais été auparavant.

Nous serons soumis à bien d’autres épreuves, mais jamais notre volonté de lutter pour la révolution socialiste ne sera brisée !

Signez la pétition

Sept dirigeants étudiants et syndicalistes ont été enlevés le dimanche 22 avril 2018 par l’armée et les forces de sécurité du Pakistan. Ces étudiants voyageaient de Karachi à Lahore en train, avec d’autres étudiants et travailleurs. Ils ont récemment assisté à une manifestation de solidarité à Karachi pour montrer leur soutien aux Pachtounes opprimés et pour condamner la brutalité de l’Etat dans les régions du nord du Pakistan. Les personnes disparues sont : Attaullah Afridi (organisateur étudiant et jeunesse) ; Umer Riaz (organisateur étudiant et jeunesse) ; Zain ul Abideen (organisateur étudiant et jeunesse) ; Karim Parhar (syndicaliste) ; Aftab Ashraf (syndicaliste) ; Muhammad Gulbaz (syndicaliste) ; Bilawal Baloch (organisateur étudiant et jeunesse).

Pendant de nombreuses années, les travailleurs et les jeunes de la région pachtoune ont été brutalisés au nom de la « sécurité ». Les habitants des régions pachtounes voient leurs vies menacées par l’armée, les drones militaires et les fondamentalistes islamistes. Plus tôt cette année, le Pahstun Tahafuz Movement (« mouvement de protection pachtoune » – PTM) a vu le jour lorsqu’un jeune pachtoune, Naqeeb Ullah Mehsud, a été tué à Karachi par un policier, Rao Anwar, le 13 janvier 2018. Naqeeb Ullah Mehsud appartenait à la tribu Mehsud au nord de la région du Waziristan et était commerçant à Karachi lorsqu’il a été enlevé et tué dans des circonstances mystérieuses. Rao Anwar est célèbre pour l’accaparement des terres et le recours à l’extorsion et au meurtre pour régler des différends personnels. Selon les rapports, il aurait tué au moins 400 personnes entre 2011 et 2018, mais aucune enquête n’a été menée contre lui. Un étudiant, Mashaal Khan, a également été tué par lynchage par des fondamentalistes islamiques parrainés par l’Etat dans la région Pachtoune après qu’il ait lancé une campagne contre les frais élevés, les loyers élevés et la corruption du vice-chancelier.

Jusqu’à présent, tous les rassemblements du PTM se sont déroulés dans le calme, les orateurs montrant leurs doléances et demandant justice par les voies légales. Cependant, les institutions étatiques et les services secrets ciblent les personnes, y compris les étudiants et les travailleurs, qui ont fait preuve de solidarité avec le PTM. Dans ce contexte, un rassemblement s’est tenu à Karachi le 22 avril 2018. Différents syndicalistes et responsables de la jeunesse ont fait des discours pendant le rassemblement. Lorsque ces travailleurs sont rentrés chez eux, les agences de sécurité de l’État et l’armée ont intercepté leurs trains et leurs autobus et, sans montrer aucun mandat ou ordre d’arrestation, les ont emmenés dans des endroits inconnus. Jusqu’à présent, personne n’a été informé de l’endroit où se trouvent les personnes enlevées et aucune charge n’a été enregistrée à leur encontre. C’est la pratique habituelle de la police et de l’armée au Pakistan. Le PTM exprime un énorme mouvement de masses qui a éclaté au Pakistan contre ces injustices.

Nous estimons que le peuple pakistanais, et en particulier le peuple pachtoune, a pleinement le droit d’exprimer ses préoccupations par la liberté d’expression, d’organiser des rassemblements et d’exprimer ses griefs dans tout le pays de manière pacifique. L’enlèvement illégal d’étudiants par les autorités de l’Etat devrait être immédiatement arrêté. Le Pakistan doit être libéré du fondamentalisme islamiste, de l’exploitation des travailleurs et de l’oppression des minorités.

Nous exigeons :

- Que le Premier ministre du Pakistan, Shahid K. Abbasi, et le ministre de l’Intérieur Ahsan Iqbal, libèrent immédiatement Karim, Aftab, Gulbaz, Attaullah, Umer, Zain et Baloch de leur détention par l’armée et les forces de sécurité.

- Que le gouvernement pakistanais cesse les brutalités à l’encontre des travailleurs et des syndicalistes.

Par ailleurs, nous sommes totalement solidaires des travailleurs et des syndicalistes en difficulté au Pakistan, et nous soutenons la campagne de solidarité syndicale au Pakistan.

Signez la pétition

Sept camarades de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) ont été arrêtés hier à Karachi par l’armée et les Sindh Rangers, une milice d’Etat paramilitaire notoirement connue pour ses exécutions extrajudiciaires. Nous devons soulever cette question dans les mouvements syndicaux et étudiants du monde entier. Nous avons besoin de messages de protestation et de solidarité. Agissez maintenant !

Les camarades ont été arrêtés parce qu’ils avaient rejoint une manifestation de solidarité du Pahstun Tahafuz Movement (« mouvement de protection pachtoune » – PTM) devant le Club de la presse de Karachi. Le camarade Karim Parhar de Quetta et le Dr. Aftab Ashraf de Lahore se sont également adressés aux manifestants et ont expliqué le rôle réactionnaire et brutal de l’Etat pakistanais. D’autres camarades lançaient des slogans en solidarité avec le PTM et condamnaient les atrocités de l’Etat pakistanais contre les Pachtounes dans les zones tribales et à travers le pays.

La manifestation à Karachi était organisée à l’appel des dirigeants du PTM qui, hier, se voyaient refuser le droit de tenir une réunion publique pacifique à Lahore. Certains dirigeants du PTM ont été arrêtés à Lahore la veille de la réunion, et le lieu où la réunion devait être tenue a été délibérément inondé d’eaux usées. Plus tard, les dirigeants du PTM arrêtés à Lahore ont été libérés sous la pression du mouvement, mais les dirigeants ont demandé à leurs membres et sympathisants d’organiser des manifestations dans toutes les villes du pays.

Lors de la manifestation à Karachi, les camarades de la TMI ont exprimé leur solidarité totale contre cette oppression brutale ainsi que leur soutien au PTM.

Le PTM a organisé une longue marche au Pakistan, au cours de laquelle il a tenu des réunions publiques dans de nombreuses villes du pays. Le 8 avril, une réunion publique s’est tenue à Peshawar, à laquelle ont participé plus de 150 000 personnes. Lors de cette réunion, les dirigeants ont annoncé leur prochaine réunion à Lahore le 22 avril. Les autorités étatiques ont fait de leur mieux pour empêcher la tenue de cette réunion. Des menaces ont été proférées à l’encontre des organisateurs et de tous ceux qui tentaient d’étendre leur solidarité avec ce mouvement. La réunion publique de Lahore a été un grand pas en avant pour ce mouvement qui était jusqu’à présent limité au seules régions pachtounes. Mais cette réunion pourrait s’étendre à d’autres régions du pays et des personnes d’autres nationalités pourraient s’y joindre pour partager leurs accusations contre l’Etat.

Contre toute attente, la réunion de dimanche s’est tenue avec succès et des milliers de personnes, non seulement de Lahore mais aussi d’autres villes du Pendjab, y ont participé. Les dirigeants du mouvement ont une fois de plus expliqué les incidents. Ils se sont produits dans les zones tribales, pendant de la dernière décennie.  Au cours de ces incidents, des innocents ont été tués, au nom des opérations de l’armée, tandis que les talibans et d’autres fondamentalistes islamiques étaient pleinement soutenus par l’État. Il a également été révélé que près de 4000 personnes innocentes ont été livrées aux Américains en tant que « terroristes ». Lorsque leurs familles ont essayé de les retrouver par les voies légales et officielles, ils ont été harcelés et menacés de graves conséquences. Le PTM exige la libération de 32 000 « disparus » enlevés par l’armée pakistanaise.

PYA Stop abductionsLa section pakistanaise de la TMI et les camarades de Progressive Youth Alliance (PYA) ont dès le début soutenu ce mouvement, qui a essayé de faire entendre sa voix dans tout le pays. Le PYA a invité le dirigeant du PTM Manzoor Pashteen à Faisalabad pour le 15 avril, afin que les étudiants et les travailleurs de Faisalabad puissent lui témoigner leur solidarité. Mais les autorités de l’Etat ont annulé la réservation de la salle du Club de la presse de Faisalabad et ont menacé les organisateurs avec des annonces intimidantes. Les camarades du PYA ont alors trouvé une nouvelle salle à l’association des avocats mais qui a également été annulée à la dernière heure sous l’immense pression de l’armée pakistanaise. L’administration de l’université a également forcé les étudiants qui organisaient cet événement à l’annuler, sous la menace de l’exclusion de l’université. Les élèves étaient également menacés de devenir des « personnes disparues » s’ils n’arrêtaient pas de soutenir le PTM. A ce moment-là, la direction du PTM a décidé d’annuler l’événement et de se concentrer sur les préparatifs de la réunion du 22 avril, à Lahore.

Lors d’un autre incident, des camarades du PYA à Multan ont également été menacés et interrogés pendant trois heures par les agences secrètes du Pakistan. Ils leur ont également demandé d’annuler l’événement du 13 avril, au cours duquel ils célébraient le premier anniversaire de la mort de Mashal Khan. Lors de cette réunion, ils allaient également soutenir le PTM. Plus tard, les camarades ont transformé cette réunion en manifestation et se sont rassemblés devant le Club de la presse de Multan.

Plus tard, un camarade dirigeant de la TMI au Pakistan, le camarade Aftab Ashraf (vidéo), a été approché et interrogé par les agences secrètes pendant plus d’une heure. On lui a demandé d’arrêter ses activités révolutionnaires.

Malgré toutes les menaces et intimidations, une énorme délégation de camarades de la TMI a participé à la réunion publique de la PTM à Lahore et a lancé des slogans révolutionnaires. Ils portaient également des banderoles de solidarité avec les revendications du PTM et se sont engagés à porter ces revendications aux travailleurs et aux étudiants de Lahore.

Les camarades de la TMI se sont également joints aux manifestations de solidarité à Karachi, Quetta et dans d’autres villes du pays.

A Karachi, les camarades ont été suivis par des agents des services secrets après la manifestation et ont été arrêtés avec la présence massive de personnel armé et de l’équipe de déminage. Bien que l’opération d’arrestation ait été menée par les Rangers (un groupe paramilitaire), du personnel de l’armée était également présent pour guider l’opération.

Ceux qui ont été arrêtés jusqu’à présent sont :

1) Karim Parhar, dirigeant du PTM et du RWF Quetta

2) Attaullah Afridi, organisateur de la PYA Karachi

3) Aftab Ashraf, organisateur central du RWF

4) Umer Riaz, organisateur de la PYA Islamabad

5) Zain ul Abideen, organisateur central de PYA

6) Gulbaz, organisateur du RWF Cachemire.

7) Bilawal Baloch, secrétaire général adjoint du PYA Baloutchistan

Personne n’a été informé de l’endroit où ils se trouvent jusqu’à maintenant et aucune charge n’a été enregistrée contre eux. C’est la pratique habituelle de la police et de l’armée pakistanaise contre laquelle un énorme mouvement de masse a éclaté au Pakistan. Les autorités de l’Etat font de leur mieux pour écraser ce mouvement et le noyer dans le sang. Les médias corrompus du Pakistan ont jusqu’à présent boycotté cet énorme mouvement et crachent sur lui une haine venimeuse. Tous les partis politiques au Parlement sont également complices de ce crime et soutiennent l’appareil d’Etat brutal dans l’arène politique.

Rao Anwar, un policier qui a assassiné Naqibullah Mehsud – le mouvement a commencé suite à ce meurtre –, a jusqu’à présent bénéficié d’une absolution de la part de la Cour suprême du Pakistan et de toutes les autres autorités de l’Etat. Zardari, l’ancien président du Pakistan et dirigeant du PPP, dans une interview télévisée après cet assassinat, a dit que Rao Anwar était un « garçon courageux ».

Les ouvriers et les paysans du Pakistan, ainsi que les étudiants révolutionnaires, n’ont pas d’alliés dans les directions de ces partis, tandis que l’Etat brutal les écrase de toutes ses forces. Ils appellent à leurs frères et sœurs du monde entier à étendre la solidarité en cette heure critique.

Nous exigeons la libération immédiate de nos sept camarades de la TMI enlevés par l’armée pakistanaise. Leur seul crime est d’avoir exprimé leur point de vue sur l’Etat pakistanais et d’avoir soutenu le PTM devant le Club de la presse de Karachi, hier.

Nous exigeons également que les revendications du PTM soient acceptées immédiatement et que l’Etat mette fin aux atrocités qu’il commet dans les zones tribales et cesse de soutenir le fondamentalisme islamique.

Nous condamnons également les interventions impérialistes au Pakistan qui ont créé ces monstres et ont soutenu ce brutal Etat pakistanais.

Notre seule force est notre solidarité. Notre but final est d’éliminer ce système capitaliste pourri par une transformation socialiste de la société !

Vive la TMI !
Travailleurs de tous les pays, unissons-nous !
Lal Salaam !


Veuillez porter cette affaire devant votre section syndicale, la section du parti, les syndicats étudiants et les groupes d’étudiants et envoyer des messages de protestation :

A l’ambassade du Pakistan, que vous pouvez trouver ici :
https://www.embassypages.com/pakistan

Au Premier ministre, Shahid Khaqan Abbasi, au bureau du Premier ministre à Islamabad :
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Le bureau de la Police nationale :
http://www.npb.gov.pk/index.php/play-part/

Avec des copies à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


Signez également la pétition sur Change

« Comme partout au tiers-monde, les femmes pakistanaises, et en particulier celles qui travaillent, souffrent d’une pauvreté extrême. Plus que quiconque, elles ont besoin d’une révolution socialiste. C’est la seule voie vers la liberté ! » (Anam Rab)

Une des sessions du Congrès mondial de la Tendance Marxiste Internationale (TMI), qui s’est tenu en août dernier, a été consacrée à la situation des femmes au Pakistan. Cette discussion s’est tenue à la demande de nombreux camarades intéressés par l’activité politique des femmes dans un pays connaissant de graves problèmes. Notre camarade pakistanaise Anam Rab s’est exprimée pendant une demi-heure, puis a répondu à de nombreuses questions sur l’engagement d’une femme marxiste au Pakistan.

Oppression économique et religieuse

Anam a expliqué comment les conditions économiques et religieuses déterminent la situation des femmes au Pakistan. Les statistiques sont sans équivoque : selon les chiffres officiels du gouvernement (qui sont trop optimistes), à peine 26 % de la population féminine sait lire et écrire, dans ce pays. Des sources plus fiables parlent, elles, de seulement 12 %. Anam a dressé le tableau d’une situation désastreuse : manque d’eau courante et d’électricité, chômage très élevé... On aurait tendance à rattacher ces conditions de vie et de travail à une histoire lointaine, mais elles sont la réalité du Pakistan d’aujourd’hui.

La grande majorité de la population vit sous la férule de normes religieuses et morales vieilles de 1500 ans, voire plus. Anam a souligné à plusieurs reprises que la situation des femmes pakistanaises doit être appréhendée dans ce contexte. Et il est très important de souligner que ces vieilles traditions féodales sont encore plus utiles pour le capitalisme, aujourd’hui, qu’elles ne l’étaient aux classes dirigeantes du passé.

Différenciation de classe

La situation des femmes au Pakistan est très différente de celle des femmes européennes. Mais comme en Europe, il existe deux types de femmes au Pakistan : les femmes pauvres des classes inférieures ; et un tout petit groupe de femmes très riches. Bien qu’en théorie le régime religieux soit le même pour toutes les femmes, les femmes de la bourgeoisie ont accès à des conditions d’éducation et de vie totalement différentes, qui les placent dans une tout autre réalité. Par exemple, les femmes de la bourgeoisie ont leurs propres esclaves.

Selon Anam, la grande majorité des femmes pakistanaises vivent dans un monde qui rend très difficile leur accès à quelque forme de bonheur que ce soit. Toutes sortes d’obstacles les empêchent souvent de développer une relation affectueuse avec leur conjoint, leurs enfants, leurs frères et sœurs. Quand un garçon naît au Pakistan, une grande fête est organisée. Pour les filles, il n’y a de place que pour la tristesse, parce que la dot est un lourd fardeau pour la famille. Les filles sont donc mariées très jeunes afin que la famille puisse se débarrasser de cette dépense. Certaines filles sont mariées à seulement cinq ou six ans...

Il en résulte qu’une fille grandit sous une répression brutale. Dans ces circonstances, il lui est quasiment impossible de se développer d’une manière saine, autant sur le plan physique que psychologique.

Les femmes sont condamnées à vivre entre les quatre murs de la maison familiale. Toute l’éducation qu’elles reçoivent n’est qu’une préparation à leur mariage. Une fois mariées, elles sont traitées comme des objets, responsables du ménage, destinées à subir les passions sexuelles et la violence de leur conjoint. Elles ne sont pas en mesure de choisir leur propre avenir. Si une femme tombe amoureuse du mauvais homme – celui qui n’a pas été choisi par la famille – elle est sévèrement punie, souvent par la mort. Chaque année, plus d’un millier de femmes sont ainsi assassinées sur l’autel de « l’honneur ». Les femmes accusées d’adultère sont communément battues en public ou brûlées vives. Leurs parents sont souvent complices de ces crimes, afin d’éviter les conséquences sociales du déshonneur.

Le rôle du travail

Des camarades ont demandé à Anam Rab quelle était l’origine de son engagement révolutionnaire. Elle a expliqué avoir eu la chance de grandir dans une famille ayant une tradition marxiste : elle a donc été gagnée à la lutte révolutionnaire par les siens. Cela prouve qu’il est encore possible, en dépit de circonstances difficiles, de développer une conscience politique et de s’engager pour changer la société. Elle a indiqué ne pas être la seule dans ce cas : surtout parmi celles qui travaillent à l’extérieur du foyer familial, des femmes réussissent à participer à la lutte politique et syndicale. Les syndicats ont ainsi une base militante féminine, notamment chez les infirmières et les travailleuses de l’éducation, qui ont mené des mouvements de grève au cours de l’année passée.

Un nombre plus important de femmes pakistanaises a aujourd’hui accès au marché du travail. C’est dû à la nécessité, pour le capitalisme, de réduire le coût du travail : à tâche égale, une femme gagne entre 30 et 70 % de moins qu’un homme. Malgré cela, pour ces femmes qui travaillent en dehors de leur maison, la situation change profondément. Elles peuvent construire leur propre vie, parler à d’autres personnes et prendre conscience du monde qui les entoure.

Anam Rab a expliqué que notre organisation fait de grands efforts pour gagner les femmes à la lutte. En général, ce n’est pas leur condition de femmes qui les incite à s’engager politiquement, mais plutôt la pauvreté extrême qu’elles et leurs enfants subissent. Après un premier contact, il est possible d’engager un dialogue sur le rôle que jouent les femmes dans la société et la nécessité de changer cette situation. Et une fois gagnées à la lutte, ces femmes vont jusqu’au bout, car elles n’ont rien à perdre.

Alors qu’un festival avec des musiciennes avait été menacé par des fondamentalistes, Anam Rab nous a expliqué avec un calme sourire que les militantes se sont approprié la phrase : « Notre musique suffit à tuer les fondamentalistes. » Elle souligne la nécessité d’avoir une perspective qui vise la transformation de la société entière. Cette session du Congrès s’est conclue sur le constat suivant : si la révolution socialiste est fondamentale pour le reste du monde, au Pakistan, elle est une question de survie immédiate.

Lundi 31 octobre, à Turbat au Baloutchistan, la maison du camarade Zareef Rind a été attaquée par des inconnus armés. Son jeune frère de 18 ans Hasil Rind Baloch – un militant de l’Organisation Etudiante Baloutche (BSO) – a été tué d’une balle dans la tête. Cependant, il est évident que la cible réelle de cette attaque était Zareef Rind qui, vivant habituellement à Karachi, était dans la maison non loin de son frère quand celui-ci a été tué. Puisque son jeune frère lui ressemble beaucoup, les assaillants auraient tiré sur la mauvaise cible.

Zareef Rind est connu pour ses idées marxistes. Il a été le dirigeant du BSO pendant de nombreuses années et il a rejoint la TMI il y a 3 ou 4 ans. Lors de la Conférence de l’Alliance Progressive de la Jeunesse (PYA) qui s’est tenue le 5 décembre 2015 à Lahore, il a été élu secrétaire général du PYA. Dans son discours à la Conférence, qui était assistée par un grand nombre d’étudiants venus de tout le Pakistan, Zareef Rind a ouvertement condamné l’opération militaire au Baloutchistan et a insisté sur la nécessité de la solidarité de classe pour une révolution socialiste qui mettra fin à l’oppression nationale.

Les camarades du Baloutchistan sont toujours en train d’enquêter pour comprendre les motivations derrière cette attaque. L’armée pakistanaise a lancé une vaste opération militaire au Baloutchistan contre l’insurrection nationaliste, pendant que diverses organisations nationalistes se battent les unes contre les autres. Les attaques des fondamentalistes islamiques prennent aussi de l’ampleur. Et pour compliquer les choses un peu plus, ces régions du Baloutchistan sont frappées par des querelles tribales sanglantes.

Conférence de presse au Club de la Presse de Quetta

C’est la deuxième fois que la maison de Zareef Rind a été attaquée. En mars de cette année, sa maison a été attaquée au lance-roquettes et mitraillée. Cette attaque, durant laquelle un de ses proches a été gravement blessé, a été revendiquée par un groupe nationaliste. Il y a une tradition de luttes intestines dans les groupes nationalistes au Baloutchistan, et le BSO s’est vu attaquer pour avoir critiqué leurs mauvaises politiques et leurs méthodes. Cependant, aucune organisation n’a revendiqué l’attaque meurtrière de lundi.

Quel que soit le responsable de cet acte sanglant, une réaction urgente est nécessaire. Les camarades de la TMI au Pakistan se sont réunis mardi pour discuter de la situation et ils vont prendre les mesures nécessaires pour riposter à cette attaque. Le même jour, les camarades du BSO ont tenu une conférence de presse et ont organisé une manifestation à Quetta. Mercredi, une manifestation a été organisée à Lahore. D’autres manifestations seront organisées ces prochains jours.

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Le 5 décembre dernier, l’Alliance de la Jeunesse Progressiste (Progressive Youth Alliance, PYA) a tenu sa première Convention nationale à Lahore (Pakistan). La plupart des organisations progressistes étudiantes du pays s’y sont ralliées pour créer la plus grande organisation étudiante qu’ait connue le Pakistan depuis des décennies. Ses objectifs principaux sont la lutte pour la gratuité de l’enseignement, l’accès à l’emploi ou à des allocations chômage pour les jeunes – et la reconstruction de syndicats étudiants.

Après plusieurs mois de préparation, 1500 jeunes délégués révolutionnaires se sont rassemblés au théâtre en plein air de Bagh-e-Jinnah. Ces délégués représentaient des organisations et des structures de la plupart des grandes villes et universités du pays. De nombreux jeunes travailleurs affiliés à la Campagne pour la Défense des Syndicats Pakistanais étaient également présents. Des messages de solidarité d’organisations révolutionnaires de Grande-Bretagne, du Mexique, de Grèce et d’Indonésie – entre autres – ont été lus à la tribune.

La Convention a élaboré une liste de revendications immédiates comprenant notamment la multiplication par dix du budget de l’enseignement, le plein emploi, la nationalisation de toutes les institutions éducatives et la levée de l’interdiction des syndicats étudiants. Les orateurs ont condamné la privatisation de l’éducation, le néolibéralisme, l’impérialisme et sa créature : le fondamentalisme islamique. Ils ont appelé à lutter contre les discriminations de genre. Plusieurs intervenants ont souligné la nécessité d’unir les forces progressistes de la jeunesse et de construire une puissante force révolutionnaire dans le pays.

La Convention a été le théâtre de nombreux discours enthousiastes, mais aussi de musique et de chants, qui ont rythmé la journée. Celle-ci s’est achevée par une version instrumentale de l’Internationale, avant que la Convention ne se transforme en manifestation et porte ses principales revendications dans les rues de Lahore.

Ce rassemblement enthousiaste de la jeunesse a été organisé par The Struggle (La Lutte), section pakistanaise de la Tendance Marxiste Internationale. Il renforcera la détermination de tous ceux qui combattent pour construire les forces du marxisme révolutionnaire en Asie du Sud.