La Riposte appelle à participer à la manifestation « pour la révolution fiscale » organisée par le Front de Gauche, dimanche 1er décembre, à Paris.

En manifestant contre l’injustice fiscale, nous savons que ce n’est qu’un aspect parmi bien d’autres de l’injustice sociale flagrante qui règne dans ce pays. Des fermetures d’entreprise et des suppressions d’emploi sont annoncées presque quotidiennement. Le nombre de demandeurs d’emploi se situe entre 5 et 6 millions de personnes, et ne cesse d’augmenter. Pour ceux qui ont encore un emploi, les conditions de travail et les rémunérations se dégradent.

Ce sont toujours les petits qui remplissent les coffres des grands, et les dernières mesures fiscales de ce gouvernement prétendument « socialiste » vont dans ce même sens. Concrètement, un nouveau cadeau fiscal, d’une valeur de 20 milliards d’euros, sera fait aux plus grands groupes capitalistes, sans qu’ils en aient besoin. Et comment savoir à quoi cet argent servira ?

Et d’où viendra cet argent ? 10 milliards seront amputés aux dépenses publiques, ce qui veut dire une nouvelle détérioration des services publics, quand ils ne sont pas purement et simplement supprimés. 7 milliards viendront d’une hausse de la TVA, amputant directement le pouvoir d’achat – déjà en baisse – des salariés. C’est une somme qui équivaut à 100 euros par personne en moyenne, et donc pour un couple avec deux enfants, 400 euros de revenus en moins sur l’année ! Enfin, les 3 milliards d’euros qui devaient provenir de l’« écotaxe », actuellement suspendue, restent à trouver.

Concernant l’« écotaxe », n’est-ce pas tout simplement une taxe de plus, sous prétexte de considérations écologiques ? S’il faut encourager l’utilisation des transports publics, qu’on arrête d’en augmenter les tarifs ! S’il faut encourager le fret ferroviaire, qu’on cesse de le démanteler et de le privatiser !

Marchons donc pour contester les mesures iniques du gouvernement. Mais ne perdons pas de vue le problème de fond. Dans une société soumise à la loi du profit, la « justice fiscale » est une chimère. Taxer les profits est une bonne chose, mais tant que les capitalistes conserveront le contrôle des grands groupes bancaires, industriels et commerciaux, ils nous tiendront par la gorge. Ils ne s’intéressent qu’au profit. « Taxer nos profits », disent-ils, « et nous fermerons encore plus d’entreprises, nous supprimerons encore plus d’emplois ».

Pour sortir de ce chantage permanent, il faut des mesures décisives pour briser l’emprise capitaliste sur l’économie et la société. Tous les grands groupes devraient être nationalisés – sans indemnité pour les grands actionnaires –, placés sous le contrôle démocratique des travailleurs et intégrés dans une planification rationnelle et démocratique de l’ensemble des ressources économiques, tournée vers la satisfaction des besoins de tous.

Dimanche 1er décembre – 13h30 place d’Italie

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