Le 6 avril, des représentants du Sindicato de Estudiantes et de l’organisation marxiste El Militante, ainsi que divers syndicalistes, se sont rassemblés devant l’ambassade de France, à Madrid, pour exprimer leur opposition à la loi sur « l’égalité des chances », cette attaque brutale du gouvernement de Villepin contre la jeunesse et les salariés. Malgré une pluie abondante, une cinquantaine de camarades sont restés pendant une heure devant l’ambassade française, où ils ont demandé la démission de Villepin et de Chirac, et le retrait immédiat de la loi en question. Ils ont également rendu hommage à la lutte des jeunes et des salariés de France. Cette lutte a suscité de l’intérêt dans le monde entier, en particulier en Espagne. Les succès des grèves et des manifestations, qui ont mobilisé des millions de personnes, y ont suscité une grande admiration.

L’un des slogans les plus populaires était : « Aujourd’hui Paris, demain Madrid ! » Les conditions de travail de la classe ouvrière espagnole sont épouvantables, en particulier chez les jeunes, qui sont les principales victimes des contrats précaires et des salaires de misère. Aujourd’hui, alors que le gouvernement Zapatero négocie avec le patronat sur des réformes du travail, la magnifique lutte de la jeunesse et de la classe ouvrière française doit servir d’avertissement. Le gouvernement socialiste doit adopter une véritable politique de gauche. Il doit agir suivant les intérêts des millions de jeunes travailleurs, et non dans l’intérêt des patrons. Partout, dans le monde, les capitalistes lancent les mêmes attaques. Voilà pourquoi la victoire du mouvement, en France, favorisera la lutte ici, en Espagne, contre les attaques du patronat.

Parmi les autres slogans les plus largement repris, il y avait : « Votre lute est notre lutte ! », « Une seule solution : la révolution ! », « Le problème, c’est le capitalisme ! » ou encore : « Ce qu’il faut, c’est une grève générale ! ». De son côté, l’Ambassade française a envoyé un de ses représentants « dialoguer » avec les manifestants. Au milieu des « Villepin, démission ! », il s’est vu remettre le Manifeste produit par le Sindicato de Estudiantes, qui demande la dissolution de l’Assemblée nationale, la démission de Chirac, et par conséquent le retrait du CPE et de la loi sur l’égalité des chances.

La situation en France, aujourd’hui, montre que les intérêts des capitalistes sont de plus en plus incompatibles avec les besoins de la jeunesse et des salariés. La lutte qui se développe, en France, est dirigée contre un système social qui condamne la majorité de la population mondiale à l’exploitation, la pauvreté et la précarité. La lutte contre le système capitaliste et pour une alternative socialiste est plus que jamais nécessaire.

VOTRE LUTTE EST NOTRE LUTTE !

Le 7 avril

Sindicato de Estudiantes