Le gouvernement des Etats-Unis exerce actuellement de très fortes pressions sur le gouvernement Chavez au Venezuela. Ces pressions sont à la fois militaires - comme le montre l’arrestation récente de paramilitaires contre-révolutionnaires colombiens agissant au Venezuela - et économiques, sous la forme de la menace d’un embargo commercial.

Au mois de décembre dernier, l’opposition de droite a collecté des signatures dans le but de forcer l’organisation d’un referendum qui pourrait, selon la constitution de 1999, donner lieu à des élections présidentielles anticipées. Elle prétendait avoir récolté 3.6 million de signatures. Cependant, la Commission électorale a trouvé que 800 000 signatures n’étaient pas valables, puisqu’elles étaient soit des signatures qui ne correspondaient pas aux cartes d’identité, soit des signatures de personnes décédées ou qui ne sont pas encore en âge de voter. Encore 700 000 signatures douteuses ont été invalidées parce que les personnes auxquelles elles étaient censées appartenir ne les ont pas confirmées lors des vérifications. Le décompte officiel a été validé par les observateurs du « Centre Carter », que l’on ne peut guère soupçonner de complaisance vis-à-vis du gouvernement Chavez. Le seuil de 2 400 000 signatures pour déclencher une nouvelle élection n’a manifestement pas été atteint.

Or, pour l’administration Bush, le referendum doit avoir lieu de toute façon ! Dans de nombreux discours et déclarations officielles, les représentants du gouvernement américain ont ouvertement menacé le Venezuela de sanctions économiques dans le cas contraire. Voilà une belle leçon de la démocratie à l’américaine !

Il faut s’opposer à ces pressions de toutes nos forces. A vrai dire, trop de concessions ont séjà été faites aux forces contre-révolutionnaires, ce qui ne fait que les encourager. L’opposition de droite au Venezuela a démontré on ne peut plus clairement son caractère anti-démocratique. En avril 2002, elle a participé au coup d’Etat visant à renverser le gouvernement démocratiquement élu d’Hugo Chavez. En décembre 2002, elle a soutenu, pendant 60 jours une campagne de sabotage économique. Plus de 80 dirigeants paysans et des dizaines de syndicalistes ont été assassinés. Les dirigeants de l’opposition devraient être jugés et punis pour leur implication dans ces crimes.

Au moment où la révolution et ses dirigeants sont sous une pression extrême de la part de l’administration Bush et de "l’opinion publique" de la presse et de l’industrie audiovisuelle, nous devons contrer cette pression par celle des mouvements socialiste, communiste et syndical de partout dans le monde. Nous demandons à tous les correspondants et lecteurs de La Riposte de manifester leur solidarité avec la révolution bolivarienne et de s’opposer à toute intervention impérialiste au Venezuela.

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