La censure continue sur les réseaux sociaux. Ainsi, aux Etats-Unis, Facebook a fermé un grand nombre de pages et de groupes anarchistes ou antifascistes : près de 500 pages et 1000 groupes, contre seulement 100 pages et 800 groupes d’extrême droite.

Pour justifier cette censure, la direction de Facebook évoque comme critère : « comportement violent ». Or c’est l’extrême-droite américaine qui, ces dernières années, a régulièrement déchaîné une violence meurtrière. Sous couvert de lutter contre les « menaces de violences », Facebook censure des idées politiques (de gauche). Cela montre, une fois de plus, qu’on ne peut faire confiance à la classe dirigeante pour défendre la liberté d’expression.

Hypocrisie

Ce n’est pas la première fois qu’un géant des réseaux sociaux agit contre des comptes de gauche ou d’extrême gauche. En janvier, par exemple, de nombreux comptes Twitter liés au gouvernement vénézuélien ont été suspendus sans préavis. Puis cette suspension a été étendue aux soutiens de la révolution bolivarienne elle-même (et non du gouvernement), dont la section vénézuélienne de la TMI, Lucha de Clases. Et c’est sans compter tous les militants individuels qui ont vu des posts ou des tweets supprimés – sous prétexte de « fake news » – parce qu’ils dénonçaient la responsabilité du système capitaliste dans la crise du coronavirus !

En revanche, Facebook a refusé de bannir plusieurs membres du gouvernement indien, malgré leurs propos ouvertement islamophobes et leurs appels à des violences envers les musulmans. La direction de Facebook a reconnu que les ministres indiens avaient enfreint ses règles, mais elle a quand même refusé de suspendre leurs comptes. La soi-disant « prévention de la violence » pèse moins lourd, sans doute, que les profits réalisés par Facebook en Inde.

Le pouvoir des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont un pouvoir énorme. On estime qu’environ la moitié de la population mondiale est présente sur au moins un réseau social. 50 % des adultes s’informeraient via les réseaux sociaux – et non via les médias « traditionnels » (journaux, télévision et radio). Or ces plateformes sont des entreprises gigantesques dont la priorité est la course aux profits – et non la libre diffusion des idées et des opinions, surtout lorsqu’elles sont hostiles au système capitaliste.

Pour autant, ces réseaux sociaux sont des outils formidables de communication et d’organisation. Ils devraient être nationalisés et placés sous le contrôle de la population, pour donner à tous un accès équitable à l’information et à la communication.

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