Le mois dernier, à Aubervilliers, deux jeunes sur un scooter ont été percutés par une voiture de la BAC lors d’une course poursuite. L’un d’eux, Wanys, 19 ans est mort des suites de ses blessures.

La France est le pays européen où les opérations de police causent le plus de décès. Loin d’être condamnées, les violences policières sont encouragées par l’impunité dont jouissent les policiers qui en sont les auteurs.

Les événements

Dans la soirée du 13 mars, Wanys et son ami sont contrôlés par la police. Les deux hommes refusent d’obtempérer et les agents se lancent à leur poursuite. Un deuxième véhicule, appelé en renfort, arrive en contresens et percute le scooter.

Depuis, la police prétend qu’il s’agit d’un banal accident, tandis que la famille de la victime accuse les policiers de la BAC d’avoir volontairement percuté le scooter. Le récit d’Ibrahim, qui était à l’arrière du deux-roues, va dans le même sens. Juste après l’accident, explique-t-il, les policiers – « fous de joie » – se sont félicités d’avoir « réussi leur coup », avant de se demander « s’il n’y avait pas de caméras autour ».

Quelques jours après l’accident, le commissariat de La Courneuve – où vivait Wanys – a été la cible de tirs de mortiers. La réaction du maire PCF de la ville, Gilles Poux, a été lamentable. Il a condamné cette « attaque » avant d’en appeler « au calme » et de s’en remettre aux autorités pour rendre justice.

Pour une mobilisation de masse !

Le rôle de la gauche n’est pas de condamner la réaction des jeunes de banlieues face aux violences et au harcèlement policiers dont ils sont victimes au quotidien. Il n’est pas non plus de s’en remettre à l’Etat bourgeois pour réprimer ses propres « excès ». Le rôle de la gauche est d’organiser des mobilisations de masse pour donner une expression aussi consciente et efficace que possible à la colère qui s’exprime dans les quartiers populaires – et au-delà.

Il faut expliquer inlassablement le lien organique entre les violences policières et la politique antisociale de la bourgeoisie. C’est cette classe sociale qui contrôle l’appareil d’Etat et qui l’utilise pour maintenir sa domination sur la société. C’est pour protéger ses intérêts que les policiers sont incités, dans les banlieues, à harceler, contrôler, matraquer et tuer.

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