Jean-Luc Mélenchon a publié un communiqué appelant à nationaliser Total. Après l’annonce des profits massifs du groupe – 12 milliards d’euros en un an ! –, Mélenchon a déclaré que cet argent a été « accumulé sur le dos des Français qui voient chaque jour le prix de l’essence s’envoler ». De tels profits sont « une offense odieuse face aux salariés sacrifiés de la raffinerie de Dunkerque », dit-il. « Rien ne montre mieux l’urgence et l’intérêt qu’il y a à nationaliser Total comme le prévoit le programme du Front de gauche. »

En effet, la nationalisation de Total figure parmi les nombreuses revendications du programme du Front de Gauche. Grâce à la mobilisation des militants sur le terrain et à la combativité de leur candidat, la campagne autour de la candidature de Mélenchon rencontre un accueil très enthousiaste de la part des travailleurs, des jeunes et des retraités, qui assistent massivement aux rassemblements et meetings organisés dans le cadre de la campagne.

Quelque 300 000 exemplaires du programme du Front de Gauche (L’Humain d’abord !) ont été vendus en quelques mois. Mais c’est une chose de revendiquer des nationalisations dans une brochure ; c’en est une autre – encore plus percutante – de mettre en avant ce genre de revendication, comme Mélenchon vient de faire. C’est exactement ce qu’il faut pour que le mouvement ouvrier cesse de subir, d’être sans cesse dans une posture défensive. Il faut passer à l’offensive. On entend souvent dire que « la peur doit changer de camp ». C’est précisément en portant atteinte à la source même de leur puissance – la propriété privée des grands groupes – que nous pourrons commencer à rendre des coups à la minorité de rapaces capitalistes qui est en train de tout détruire.

Les arguments avancés par Jean-Luc Mélenchon pour nationaliser Total sont tout aussi valables pour d’autres grands groupes. On doit étendre cette revendication à tous les grands groupes industriels, aux banques, aux assurances privées et aux géants de la grande distribution. Il faut aussi préciser que quand nous parlons de nationalisation, il ne s’agit pas de répéter les erreurs du passé. D’une part, les entreprises du secteur public doivent être soumises à un système de contrôle et de gestion démocratiques à tous les niveaux, de façon à ce qu’elles soient dirigées dans l’intérêt public. D’autre part, les nationalisations doivent être des expropriations, sans indemnisation des grands actionnaires, qui se sont déjà grassement payés sous forme de dividendes.

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