À  l’occasion du centième anniversaire de la mort de Lénine (1870-1924), la Tendance Marxiste Internationale anime une campagne – qui durera toute l’année – sur les idées et les combats du célèbre révolutionnaire russe.

Dans ce cadre, les militants de Révolution ont organisé avec succès des réunions publiques dans plusieurs villes de France, le mois dernier.

Le 9 février, à Paris, 70 personnes ont participé à notre réunion publique simplement intitulée : « La vie et les idées de Lénine ».

Dans son exposé introductif, notre camarade Jules Legendre a commencé par rappeler quelques-unes des calomnies dont Lénine est l’objet sous la plume d’historiens bourgeois. La plus courante consiste à présenter le dirigeant bolchevik comme un politicien cynique, sanguinaire et assoiffé de pouvoir. L’objectif est évidemment de dissuader les jeunes et les travailleurs de s’intéresser aux idées de Lénine, qui était à la fois un dirigeant révolutionnaire et un brillant théoricien marxiste.
Jules a ensuite évoqué les principales étapes de la vie politique de Lénine – et a montré que même ses interventions les plus théoriques étaient étroitement liées au contexte concret et aux tâches qui en découlaient pour le parti révolutionnaire. Mais surtout, notre camarade a souligné la très grande actualité des idées de Lénine.

Contre le réformisme et l’idéalisme

Par exemple, son livre Que faire ?, publié en 1902, a joué un rôle fondamental dans la lutte contre les tendances réformistes du mouvement ouvrier russe, qui voulaient limiter l’activité de la classe ouvrière au seul combat pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et d’autres revendications de ce type. A l’inverse, Lénine insistait sur la nécessité de lier toutes les revendications élémentaires des travailleurs à l’objectif de renverser l’autocratie tsariste et d’engager la révolution socialiste en Russie. On ne peut lire ces pages sans être frappés par leur actualité : nos réformistes modernes – Mélenchon compris – tombent toujours sous les coups des arguments formulés dans Que faire ?

Prenons un deuxième exemple. La défaite de la révolution de 1905 a ouvert une phase de dépression au sein du mouvement ouvrier russe. Dans ce contexte, plusieurs dirigeants bolcheviks ont commencé à remettre en cause la philosophie marxiste – le matérialisme dialectique – au profit de philosophies idéalistes plus ou moins ouvertement mystiques. Publiée en 1909 sous le titre Matérialisme et empiriocriticisme, la réponse de Lénine à ces tendances révisionnistes est toujours un grand classique de la philosophie marxiste. Mais c’est surtout un livre d’une très vive actualité face à l’idéalisme flagrant de la « gauche » postmoderne, et notamment des partisans de l’intersectionnalité, du post-colonialisme et du féminisme petit-bourgeois.

Bien d’autres thèmes ont été abordés – soit par Jules, soit par les camarades et sympathisants qui ont pris la parole au cours du débat : la lutte contre l’oppression nationale, la question de la guerre, le rôle du journal dans la construction du parti révolutionnaire, la Révolution russe de 1917, la création de l’Internationale Communiste, le « dernier combat » de Lénine contre Staline et la bureaucratie naissante en URSS…

Des réunions similaires ont été organisées avec succès à Marseille, Lyon, Toulouse et Montpellier. Elles ont marqué une étape importante de notre campagne. Nous prendrons d’autres initiatives tout au long de l’année, dont la publication de La maladie infantile du communisme : le gauchisme, un ouvrage fondamental de Lénine sur les questions de stratégie et de tactique révolutionnaires.

Le point d’orgue de cette campagne sera l’Ecole mondiale de la TMI, du 10 au 15 juin, qui sera largement consacrée à Lénine. Pour la suivre en ligne (gratuitement), inscrivez-vous sur schoolofcommunism.com !

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