Le 1er septembre, la directrice de l’école de Moussages dans le Cantal, Caroline Grandjean, qui vivait avec sa femme dans un village voisin, s'est donné la mort après avoir subi deux ans de harcèlement et de menaces lesbophobes.

Harcèlement homophobe

Après avoir découvert le tag « sale gouine » tracé sur les murs de son école en décembre 2023, l’enseignante avait porté plainte, signalé les faits à sa hiérarchie, et demandé un arrêt maladie. A son retour, un nouveau tag « gouine = pédophile » était apparu, puis elle avait reçu une lettre de menaces.

Malgré ses signalements, Caroline Grandjean n’a pas été soutenue par l’Education nationale. L’inspection académique l’a d’abord exhortée à reprendre le travail, refusant de reconnaître sa dépression comme un handicap, puis a tenté de la muter de force dans un autre établissement – après la découverte d’un troisième tag « dégage la gouine » au retour de son deuxième arrêt maladie.

Ses cinq plaintes successives ont toutes été classées sans suite par la police. Quant à la mairie du village, elle s’est exprimée sur les réseaux sociaux pour attaquer l’enseignante, en prétendant que ses déclarations auprès des parents d’élèves et de la presse auraient donné une mauvaise image de la commune. Réduite au désespoir par le harcèlement qu’elle subissait et l’absence de soutien de sa hiérarchie, Caroline Grandjean a fini par se suicider le jour de la rentrée des classes.

Le capitalisme et les oppressions

Cet exemple tragique n’est pas un cas isolé. Un rapport de Santé publique France signalait en 2014 que les personnes homosexuelles avaient jusqu’à 7 fois plus de risques d’effectuer une tentative de suicide au cours de leur vie que le reste de la population. L’homophobie tue, et ses conséquences sont aggravées par la destruction du système de santé, qui peine à prendre en charge la détresse psychologique des victimes. 

Comme nous l’expliquions dans un récent article, la classe dirigeante utilise l’homophobie - de même que toutes les oppressions - pour monter les travailleurs les uns contre les autres et détourner la colère des masses contre des boucs émissaires : les immigrés, les musulmans, mais aussi les femmes, les homosexuels, les trans, etc.

Pour se débarrasser définitivement de ces oppressions, le mouvement ouvrier doit intervenir sur la base du mot d’ordre « une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous tous » et renverser le système qui les nourrit.

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