S elon le dernier rapport de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), le nombre de salariés morts sur leur lieu de travail est passé de 289 en 2008 à 759 en 2023. En ajoutant les 332 décès survenus lors des trajets domicile-travail et les 196 dus à une maladie professionnelle, on atteint 1287 morts en 2023.

Ce chiffre – qui dépasse déjà le nombre d’homicides en France – ne représente pourtant pas toute la réalité : la CNAM n’inclut ni le secteur public, ni l’agriculture, ni la pêche. Et le fait qu’il soit passé sous silence par les grands médias bourgeois n’est pas surprenant : les premiers responsables de cette situation sont les capitalistes et leurs gouvernements.

Depuis la crise de 2008, les patrons tentent de compenser leurs pertes en intensifiant les cadences, en attaquant les conditions de travail, en baissant les salaires, etc. De plus, les coupes budgétaires opérées par les gouvernements successifs dans la médecine et l’inspection du travail signifient que la grande majorité des travailleurs ne rencontrent presque jamais de médecin du travail et que le nombre d’inspecteurs a été tellement réduit que les contrôles deviennent très rares. Dans ces conditions, comment s’étonner que les accidents mortels se multiplient. 

Des victimes toujours plus jeunes 

Les réformes de l’apprentissage professionnel ont des conséquences dramatiques. Macron s’est félicité d’avoir dépassé le demi-million de contrats d’apprentissage signés chaque année. Mais ces jeunes – qui constituent une main-d’œuvre très profitable pour les patrons – sont envoyés sur des tâches parfois dangereuses sans véritable formation. Résultat : les accidents du travail les frappent 2,5 fois plus que les autres. En 2023, 33 jeunes de moins de 25 ans avaient ainsi perdu la vie sur leur lieu de travail.

Les derniers mois ont été meurtriers. Le 30 avril dernier, à Saint-Martin-du-Var (Alpes-Maritimes), Lorenzo, apprenti de 15 ans, est mort renversé par un engin de chantier. Le 18 mai, Lucas, 17 ans, succombait à ses blessures, deux jours après avoir été écrasé par une poutre métallique dans une usine de Semur-en-Brionnais (Saône-et-Loire). Enfin, le 4 juillet, à Vivy (Maine-et-Loire), un stagiaire agricole de 16 ans était tué par la chute d’un engin agricole.

Ces morts ne sont pas une fatalité : elles sont la conséquence directe de l’exploitation capitaliste. Personne ne devrait mourir pour apprendre un métier ou gagner sa vie. Nos vies valent plus que leurs profits !



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