Depuis le vendredi 4 juillet, une quarantaine de jeunes migrants isolés, réunis au sein du collectif de mineurs non accompagnés Binkadi, occupaient le kiosque des Réformés à Marseille. Ils y organisaient des distributions de repas collectifs pour faire entendre leurs revendications.
Face à leurs demandes légitimes et répétées d’être reconnus mineurs et avoir accès à un hébergement digne et à l’éducation, les services du département et de la ville se renvoient la responsabilité, ne proposant que des solutions d’urgence inadaptées, telles que des nuits d’hôtel ou des centres d’hébergement précaires. Comme si leur situation n’était pas déjà assez éprouvante, le préfet a choisi d’ordonner l’évacuation du site par la force, seulement quelques jours après le début de l’occupation.
Partout en France, les mêmes scènes se répètent : des mineurs en détresse occupent des lieux pour faire valoir leurs droits, et les autorités préfèrent répondre par la répression. On se souvient notamment de l’occupation de la Gaîté-Lyrique à Paris, entre décembre et mars derniers, et les centaines de jeunes expulsés violemment.