Le 7 septembre, au Mexique, s’est déroulée la plus importante manifestation étudiante des cinquante dernières années dans ce pays. Près de 70 000 étudiants se sont réunis à l'UNAM, la plus grande université du Mexique, sous un même mot d’ordre : « ¡Fuera porros de la universidad! » (« Les porros hors de l'université ! »).

Les « porros » sont des étudiants plus ou moins fascistes qui s'attaquent aux mobilisations étudiantes. Le 3 septembre, ils ont agressé des étudiants qui menaient des actions de solidarité avec une lutte des enseignants pour de meilleurs salaires. Plusieurs étudiants ont été grièvement blessés.

La réaction de la communauté étudiante fut immédiate : dès le lendemain, des Assemblées Générales se sont tenues dans tout Mexico et ont voté le blocage d'une vingtaine de facultés. Elles ont réclamé que les agresseurs soient poursuivis en justice – et que les noms de leurs commanditaires soient révélés.

Violence endémique

Ce mouvement est l’expression d’un ras-le-bol général. L'agression fasciste du 3 septembre n’est pas un cas isolé : cela fait des décennies que les porros interviennent contre les mouvements étudiants, souvent à la demande des directions des Universités. En fait, l'Etat mexicain lui-même finance des groupuscules fascistes – et les utilise comme outils de répression.

Toutefois, plus que le rôle des porros, qui reste marginal, c’est la violence de la société mexicaine en général que dénoncent les étudiants. Par exemple, ces dernières semaines, deux étudiants ont été assassinés sur le chemin de l’université. Entre janvier et juin derniers, 387 femmes ont été assassinées.

Une succession de petites étincelles ont fini par déclencher ce vaste mouvement étudiant, qui a pris de plus en plus d’ampleur et a commencé à formuler des revendications sur la sécurité, l’accès à l’enseignement public et l'égalité hommes-femmes.

Toutefois, comme en France, il manque au mouvement étudiant une direction aux idées claires. Cela engendre une certaine désorganisation, qui épuise la mobilisation. L'absence de syndicats étudiants est un facteur aggravant.

Nos camarades mexicains d'Izquierda Socialista ont participé à cette mobilisation. Dans leur journal et leurs interventions publiques, ils ont développé leur programme de lutte pour une université publique, gratuite et de qualité. Ils ont aussi insisté sur l'absolue nécessité, pour le mouvement étudiant, de se lier au mouvement ouvrier mexicain, via ses organisations syndicales. Sans une lutte commune des étudiants et des travailleurs, aucune victoire ne sera possible !

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