« Et toi, où es-tu parti en vacances ? » : en cette rentrée scolaire, 4,8 millions d'enfants, âgés de 5 à 19 ans, ne pourront rien répondre à cette question. Aujourd'hui, partir en vacances n'est pas donné à tout le monde : parmi le quart des ménages aux plus bas revenus, 56 % des enfants ne le peuvent pas.
Cette situation, injuste et révoltante en elle-même, ne risque pas de s'améliorer : l'INSEE a annoncé en juillet que 9,8 millions de personnes ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté. Ce chiffre est le plus élevé atteint depuis le lancement de l'étude en 1996.
Si les familles les plus pauvres sont les premières touchées par l'augmentation généralisée du prix des vacances, elles sont aussi victimes de la baisse du nombre de colonies pour enfants. Faute de moyens et de subventions publiques, les colonies n’ont d’autre choix que fermer leurs portes ou augmenter leurs tarifs.
Pouvoir changer d'air, aller à la mer ou à la montagne, devrait être un droit, et non une chance. Mais le capitalisme est incapable de l’apporter à des couches toujours plus grandes de la population.