Début avril, à Paris, se tenait le salon international du transport et de la logistique (SITL). Sur la grande scène, face à Anne-Marie Idrac, présidente du principal lobby de la logistique en France France Logistique, se trouvait un conférencier particulier : le général Fabrice Féola, commandant du Centre du soutien et des opérations et des acheminements de l’armée française.

Le général était venu délivrer un message simple : l'armée française doit s’adapter à la recrudescence des conflits et renforcer sa logistique pour pouvoir « s’exporter ». Il donne un exemple particulier : l’envoi de plusieurs milliers de gendarmes et militaires avec leurs équipements et leurs blindés en Nouvelle-Calédonie l’an dernier. Un « défi logistique » brillamment relevé d’après le conférencier galonné ! 

Le pourquoi de cette conférence ? Pour être sûre de relever ses futurs « défis », l’armée veut nouer des contrats avec des entreprises privées pour externaliser une partie de sa logistique. Les actionnaires du secteur peuvent espérer tirer de juteux bénéfices de leur contribution à la défense des positions de l’impérialisme français. Comme le disait Lénine : « La guerre est terrible ? Oui, terriblement profitable ».

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