Le développement d’internet et des réseaux sociaux, ces vingt dernières années, a convaincu diverses organisations de gauche – dont certaines se réclament du marxisme – qu’elles pouvaient se passer d’un journal politique en bonne et due forme. Grâce à Twitter, Instagram, TikTok, YouTube, etc., la diffusion d’un journal imprimé serait « dépassée ».

Il est vrai qu’un parti révolutionnaire doit sans cesse développer sa présence « en ligne ». Notre parti, le PCR, ne néglige pas cet aspect de son travail. Cependant, la publication régulière de notre journal, Révolution, est un élément central dans la construction du PCR. Diverses tâches politiques et organisationnelles ne peuvent être assumées que par la production et la diffusion d’un journal imprimé.

« Organisateur collectif »

Au seuil du XXe siècle, Lénine insistait sur le rôle crucial d’un journal politique. Dans son article Par où commencer ?, publié en 1901, il expliquait : « Le journal ne borne pas son rôle à la diffusion des idées, à l’éducation politique et au recrutement d’alliés politiques. Il n’est pas seulement un propagandiste collectif et un agitateur collectif ; il est aussi un organisateur collectif. On peut à cet égard le comparer à l’échafaudage dressé autour d’un bâtiment en construction ; il ébauche les contours de l’édifice, facilite les communications entre les différents constructeurs, à qui il permet de répartir la tâche et d’embrasser l’ensemble des résultats obtenus par le travail organisé. »

Bien sûr, cette célèbre citation doit être replacée dans son contexte historique. A l’époque, Lénine luttait pour l’unification du mouvement révolutionnaire russe qui, faute d’un « journal politique pour toute la Russie », était fragmenté en une multitude de publications et de cercles locaux. Par ailleurs, internet et les réseaux sociaux n’existaient pas, à l’époque. Mais ces deux considérations passent à côté de l’essentiel. Il y a dans cette citation de Lénine une idée très profonde, qui dépasse le contexte concret de l’époque, et dont le PCR fait l’expérience au quotidien : le journal est un excellent « organisateur collectif », qui oblige à organiser en permanence sa production et sa diffusion. Il permet à nos militants d’intervenir – avec, en main, un outil politique de qualité – sur les manifestations de jeunes et de travailleurs, dans les universités et les lycées, dans la gauche politique et syndicale, etc.

La production du journal suppose de former de bons rédacteurs. Sa régularité et la diversité de ses rubriques nous poussent à écrire sans cesse sur toute une série de sujets : l’actualité politique, les luttes sociales, le mouvement syndical, les conditions de travail dans tel secteur, la situation internationale, la théorie marxiste, etc. Certes, un site internet régulièrement actualisé doit répondre aux mêmes exigences. Mais un journal doit être diffusé, c’est-à-dire vendu. Là est la différence majeure et irréductible avec le travail « en ligne ».

La diffusion du journal

La diffusion de Révolution structure l’activité militante du PCR. C’est l’occasion d’engager une discussion politique avec les jeunes et les travailleurs que nous abordons. Cela nous permet d’établir avec eux un contact politique direct. A l’inverse, il est très difficile – par définition – de savoir qui lit notre site internet et, surtout, d’engager un dialogue politique avec nos lecteurs en ligne. S’ils ne prennent pas l’initiative de nous écrire, nous ne savons rien d’eux et ne pouvons pas répondre à leurs questions et leurs doutes.

Le rôle d’un journal politique est évident lorsqu’il s’agit d’intervenir sur une manifestation, un rassemblement ou un piquet de grève (entre autres). Pour y faire connaître le PCR et ses positions, mieux vaut diffuser un journal que l’adresse d’un site internet – ou un simple tract, qui dès lors fait office de « journal »… d’une page. Les tracts sont utiles, bien sûr, mais ne peuvent pas remplacer le journal, qui donne un aperçu détaillé de nos positions et de notre programme.

Enfin, l’achat de Révolution n’a pas la même signification que l’achat d’un titre quelconque de la presse bourgeoisie. Celui ou celle qui nous achète Révolution – ou qui s’y abonne – finance notre parti. C’est déjà, en soi, un acte politique.

Comme le soulignait Lénine, le développement d’un parti révolutionnaire peut se mesurer à l’évolution de la qualité de son journal, de la fréquence de sa parution et de son lectorat, mais aussi du nombre de jeunes et de travailleurs qui lui envoient des contributions écrites. A ce propos, cher lecteur, on attend la vôtre !

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