Aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains, Révolution appelle à voter pour les candidats du Front de Gauche au premier tour – et, au deuxième, à battre la droite et l’extrême droite.

Le PS et le gouvernement se préparent à une nouvelle débâcle. Le PS sera éliminé dès le premier tour dans de très nombreux cantons. Il y aura donc beaucoup de deuxièmes tours opposant l’UMP/UDI au FN. Or Pierre Laurent (PCF) a récemment déclaré que « le Parti Communiste appellera clairement et toujours à faire barrage à toute élection d’un candidat du Front National ». Il n’a pas explicitement dit si « clairement », « toujours » et « toute » signifiaient que le PCF appellerait à voter pour la droite face au FN, dans les cas que nous venons d’évoquer. Mais dans la mesure où le PCF a systématiquement lancé de tels appels, par le passé, on peut le supposer.

Ce serait une grave erreur. La stratégie des prétendus « fronts républicains » avec la droite contre le FN ne sert que… la droite et le FN. Appeler l’électorat de gauche à voter pour l’UMP sous prétexte qu’il serait « moins dangereux » ou « plus républicain » que le FN, c’est aider la droite à cacher ses objectifs réactionnaires derrière des oripeaux « républicains », c’est donner au FN l’occasion de déclarer : « tous pourris, tous unis contre nous » – et c’est donc jeter la confusion dans l’esprit des travailleurs.

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La législative partielle dans le Doubs a détruit les dernières apparences de logique des « fronts républicains » avec la droite. L’UMP a refusé ce « front » face à un deuxième tour PS-FN. Naturellement ! Seuls Pierre Laurent et les dirigeants du PS insistent pour délivrer à l’UMP un certificat de respectabilité « républicaine ».

Lorsque la droite et l’extrême droite sont seules au deuxième tour, les travailleurs font face à deux ennemis implacables, deux visages de la même bourgeoisie réactionnaire. Si elle est éliminée au premier tour, la gauche ne doit pas choisir au deuxième. Elle doit comprendre pourquoi elle a été éliminée et en tirer les leçons. Puis elle doit préparer les travailleurs à la lutte extra-électorale contre la droite et l’extrême droite.