Sous la pression des actionnaires, inquiets après une chute de 25 % du cours de l’action en deux ans, British Petroleum a renoncé à ses « ambitions écologiques » et a annoncé 10 milliards de dollars d’investissements dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Son PDG estime que le plan de « transition » présenté en 2020 allait « trop loin » et « trop vite ».
Comme tout bon capitaliste, BP privilégie les profits faciles et à court terme. Or, la guerre en Ukraine et la hausse des cours du pétrole et du gaz ont rendu les énergies fossiles encore plus rentables. L’entreprise a donc réduit ses investissements dans les énergies renouvelables et bas carbone à 1,5 ou 2 milliards de dollars par an, au lieu des 5 milliards initialement prévus.
Comme le notait Marx dans Le Capital : « Après moi, le déluge ! Voilà le mot d’ordre de tout capitaliste ».