Le mois dernier était annoncée la fermeture du bloc opératoire et du service de chirurgie de l'hôpital d'Apt, petite ville du Vaucluse. Sans accès direct à une autoroute ni à une voie ferrée, la commune verrait son bloc le plus proche relégué à Cavaillon, à 45 minutes de route – dans un établissement déjà saturé. Cette fermeture s’inscrit dans un contexte plus large : partout dans le département, les urgences connaissent des réductions d’activité, et c’est désormais toute l'activité de l'hôpital d’Apt qui est menacée, 9 ans après la fermeture de sa maternité.
L'affaire a fait irruption à l'Assemblée nationale, où elle a été accueillie avec condescendance par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, suggérant qu'il ne se risquerait pas à aller se faire soigner dans cet hôpital en cas « d'affection chirurgicale grave ». Rien d'étonnant pour lui et ses amis qui peuvent se payer les meilleurs soins en clinique privée et laisser au reste de la population des « hôpitaux de proximité » dépouillés.
L’annonce abrupte a révolté et suscité une série de mobilisations locales, notamment de la section locale de la CGT.