Deux camarades grenoblois expliquent comment ils sont devenus militants de la Tendance Marxiste Internationale.


 

Au lycée, je voyais bien que la liberté dont parle la bourgeoisie n’est pas la liberté de tous, mais seulement de quelques-uns – au détriment des travailleurs. Je voyais aussi les limites du réformisme du PS et du PCF. Cependant, je pensais que le communisme menait forcément au totalitarisme, à une caste de bureaucrates et qu’un Etat, même ouvrier, donnait forcément lieu à une nouvelle forme d’exploitation des travailleurs. Bref, j’étais plus ou moins anarchiste.

Mais un jour, j’ai décidé de lire L’Etat et la révolution de Lénine. Ce fut le début d’un long conflit intérieur. Faut-il abolir l’Etat pendant la révolution elle-même ? Ou faut-il l’utiliser pour atteindre une société sans classes ?

C’est alors que je me suis intéressé à Léon Trotsky, à son combat contre la bureaucratie stalinienne en Union Soviétique et dans l’Internationale Communiste. J’ai fini par comprendre que le véritable communisme n’est pas la prise du pouvoir par une caste bureaucratique, mais le résultat de la démocratie la plus large : la démocratie ouvrière.

En étudiant la Commune de Paris de 1871 et la Révolution russe de 1917, j’ai pris conscience de la nécessité d’organiser les forces de la révolution en un parti. J’ai donc commencé à chercher une organisation communiste et internationaliste, que j’ai trouvée dans la Tendance Marxiste Internationale.

Galdric


Après le premier confinement de 2020, j’ai rejoint la France insoumise (FI). J’étais attiré par la radicalité de Mélenchon. Il parlait de défendre les droits des travailleurs pendant le confinement, de la nécessité de s’organiser dans l’entreprise. Il dénonçait l’avidité des capitalistes du secteur pharmaceutique et expliquait la nécessité de nationaliser des entreprises stratégiques.

Mais au bout de quelques mois, j’ai perçu une contradiction flagrante entre le Mélenchon qui nous invitait à étudier le matérialisme marxiste et le Mélenchon qui lançait la FI dans des alliances électorales avec le Parti « Socialiste », et même quelques renégats de la Macronie.

Fatigué de cette contradiction, je me suis tourné vers les organisations d’« extrême gauche », qui étaient présentes dans toutes les manifestations à Grenoble. Mais leur attitude vis-à-vis de la France insoumise m’a repoussé. A les entendre, le simple fait d’être membre de la FI – que je n’avais pas quittée – faisait de moi un «petit-bourgeois».

Finalement, en partant d’un conseil de Mélenchon (« étudier le marxisme »), je suis tombé sur le site web de Révolution. J’y ai trouvé une explication claire des idées marxistes et une critique sérieuse des idées de Mélenchon. C’est alors que j’ai rompu avec le réformisme.

J’ai pris contact avec les camarades de Révolution : « je veux construire une cellule communiste dans ma ville ! ». Ils m’ont répondu : «recrute d’autres communistes parmi tes amis et sur ta fac. Sillonne les manifestations avec notre journal». C’est ce que j’ai fait: j’ai recruté un ami, puis un étudiant, puis une autre personne, etc. Et désormais, nous avons sur Grenoble une cellule active de Révolution dont l’objectif immédiat est d’en créer une deuxième !

Alexis

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