La Tendance Marxiste Internationale a publié un important Manifeste, traduit dans une dizaine de langues : Une alternative marxiste à la crise du capitalisme. Il s’agit d’une analyse détaillée de la crise économique et de ses conséquences – mais aussi d’un programme d’action. Face aux mensonges de la classe dirigeante et aux fausses solutions des réformistes, tous ceux qui luttent contre le système capitaliste ont intérêt à lire ce Manifeste et à le diffuser le plus largement possible.

Voici un extrait de ce document : « Par le passé, le banquier était un homme respectable, vêtu d’un costume gris, que l’on supposait être un modèle de responsabilité et qui soumettait les gens à un interrogatoire sévère avant de leur prêter de l’argent. Mais tout cela a changé, ces dernières années. Baissant les taux d’intérêt et brassant de vastes liquidités, les banquiers ont oublié toute prudence. Ils ont prêté des milliards – en escomptant de fortes marges – à des gens qui se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient plus payer leur crédit lorsque les taux ont augmenté. Le résultat fut la crise des subprimes, qui a contribué à la déstabilisation de tout le système financier.

« Dans l’espoir d’éviter une récession, les gouvernements et les Banques Centrales ont alimenté les feux de la spéculation. Sous Alan Greenspan, la Réserve Fédérale a maintenu des taux d’intérêt très bas. A l’époque, on le félicitait pour la sagesse de cette politique. De cette façon, ils ont retardé l’échéance de la crise – mais au prix de la rendre mille fois plus grave lorsqu’elle a finalement éclaté. L’argent bon marché a permis aux banquiers de se livrer à une véritable orgie spéculative. Les gens ont emprunté pour investir dans l’immobilier ou pour leur consommation courante. Les investisseurs ont utilisé la dette bon marché pour investir dans des actifs à plus haut rendement. Les prêts bancaires ont pris des proportions considérables par rapport aux dépôts des épargnants. Les activités douteuses ont été tenues à l’écart des bilans financiers de ces banques.

« Désormais, tout cela s’est inversé. Tous les facteurs qui ont poussé l’économie vers le haut se combinent à présent pour créer une spirale descendante. Le manque de crédit menace de porter un coup d’arrêt sévère à l’économie. Si un ouvrier fait mal son travail, il est licencié. Mais quand les banquiers détruisent l’ensemble du système financier, ils s’attendent à être récompensés. Les hommes aux beaux costumes qui ont fait des fortunes en spéculant avec l’argent des autres exigent à présent que le contribuable les tire d’affaire. C’est une logique bien particulière, que la plupart des gens trouvent très difficile à comprendre.

« Dans les années de croissance, d’énormes profits ont été réalisés par les secteurs bancaire et financier. En 2006, aux Etats-Unis, les grandes banques ont, à elles seules, réalisé environ 40% de tous les profits. Dans ce secteur, les cadres dirigeants sont payés 344 fois plus que l’employé américain moyen. Il y a trente ans, les PDG gagnaient en moyenne 35 fois le salaire d’un ouvrier. L’an passé, les PDG des 500 plus grosses sociétés ont gagné, en moyenne, 10,5 millions de dollars de "compensations" chacun.

« Les banquiers veulent qu’on oublie tout cela et qu’on se concentre sur l’urgence qu’il y a à sauver les banques. Tous les besoins pressants de la société doivent être mis de côté, et toutes les richesses de la société doivent être mises à la disposition des banquiers, dont les services rendus à la société sont supposés être beaucoup plus importants que ceux des infirmières, des docteurs, des enseignants ou des ouvriers du bâtiment. En une semaine, les gouvernements de l’UE et des Etats-Unis ont dépensé l’équivalent de ce qui serait nécessaire pour soulager la faim dans le monde pendant près de 50 ans. Alors que des millions de personnes souffrent de la faim, les banquiers continuent de recevoir des salaires et des bonus faramineux. Ils maintiennent leur style de vie extravagant aux dépens du contribuable. La crise ne change rien à cela. »

Vous pouvez commander la brochure de ce Manifeste (16 pages A4) :

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