Face aux mobilisations de masse des paysans et des travailleurs boliviens contre la vente de l’industrie du gaz à des multinationales, le gouvernement de Sanchez de Lozada a répondu par une répression sauvage. Le bilan des affrontements entre le peuple et l’armée s’élève, à ce jour (17/10/03), à plus de 74 morts et des centaines de blessés. Loin de plier sous les balles, la colère et la mobilisation du peuple bolivien ont redoublé de force. Le gouvernement, toujours plus isolé, est sur le point d’être renversé.

Dans ce contexte, les militants de La Riposte (www.lariposte.com) ont décidé de lancer une Campagne de solidarité avec la révolution bolivienne. Aussi invitons-nous tous les militants politiques, syndicaux, associatifs ou autre à faire circuler et signer autour d’eux la pétition suivante, à envoyer à l’Ambassade de Bolivie en France (12 avenue du Président Kennedy - 75116 Paris. Fax : 01.45.25.86.23. E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

En voici le texte :

A l’attention de l’Ambassadeur de Bolivie en France

Votre Excellence,

Les soussignés tiennent à exprimer leur plus énergique condamnation de la répression des travailleurs, des paysans et des syndicalistes par les forces armées que dirige le gouvernement de votre pays.

Nous relevons qu’au cours de ces derniers jours, au moins 74 civils ont été tués et des centaines blessés. Ce règne de la terreur a été instauré par un gouvernement discrédité et impopulaire contre son propre peuple, qui proteste contre la misère et l’exploitation.

Aucun gouvernement civilisé au monde ne tuerait des gens ordinaires parce qu’ils ont commis le crime de défendre leurs droits les plus élémentaires – le droit de vivre, le droit de travailler, le droit d’avoir un toit et un bout de pain pour ses enfants.

Nous relevons aussi que votre gouvernement a violé la liberté de la presse en confiscant des journaux et des magazines simplement parce qu’ils ont fait écho au mouvement de protestation populaire. Les autorités boliviennes ont aussi essayé d’empêcher les radios de rendre compte de ces événements.

Tout cela démontre une indifférence flagrante à l’égard des principes les plus élémentaires de la démocratie et des droits de l’homme.

Nous tenons à vous informer, vous et le gouvernement que vous représentez, que ces méthodes n’arrêteront pas la lutte légitime des travailleurs boliviens, et que vous ne pourrez pas davantage cacher à l’opinion publique mondiale ce qui se passe dans votre pays.

Nous demandons l’arrêt immédiat de la répression du peuple et du harcèlement des médias.

Nous exprimons notre soutien sans réserve aux travailleurs de Bolivie. Nous demandons aussi la démission immédiate d’un gouvernement qui a perdu tout droit à représenter le peuple bolivien, de façon à ce que celui-ci puisse décider librement sous quel gouvernement et dans quel système social il veut vivre.

Respectueusement,

Date

Nom, ville, organisation, fonction syndicale, politique…

Tu es communiste ? Rejoins-nous !