En un an de Macron, nous, les handicapés, en avons pris plein la tête, qui avait déjà été bien abîmée par ses prédécesseurs. Les baisses pures et simples ont été nombreuses, entre les 5 euros d’APL en moins par mois, le gel des pensions de Sécurité sociale (qui n’ont pourtant pas été revalorisées depuis des années), l’augmentation brutale de la CSG qui ampute de 8,3 % de nombreuses pensions depuis janvier, ou encore la diminution de l’Aide Adulte Handicapé (AAH) et la réforme de son calcul, qui inclut désormais les revenus du conjoint. Tout cela, alors que le candidat Macron avait promis de revaloriser l’AAH ! Il faudrait aussi ajouter la suppression pure et simple de la prime d’activité pour les bénéficiaires des pensions d’invalidité ou d’accidents et maladies professionnelles.

Dans le même temps, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sont largement en dessous de ce qu’on pourrait en attendre. Censées protéger et aider les handicapés, elles prennent des décisions qui peuvent les projeter dans la précarité, selon des quotas imposés par les départements. Pour elles comme pour le gouvernement, le handicap n’est plus abordé que comme un coût financier, qu’il s’agit de réduire au minimum.

Selon cette logique, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le gel des crédits destinés à la psychiatrie, forçant de nombreux Centres Médico-Psychologiques (CMP) à se tourner vers le privé pour obtenir de maigres financements. Par contre, on attend toujours l’application sérieuse de la loi sur l’accessibilité votée en 2005, alors que l’Education nationale ne cesse de voir son budget stagner (voire baisser). Comment, dans ces conditions, faire réellement entrer les handicapés dans les écoles, les collèges et les universités, sans parler des centres de formation professionnelle ?

Tout cela alors que la situation générale est déjà très difficile en ces temps de privations et de lutte pour le minimum vital. Inutile de préciser que, pour nous, handicapés, pas de crédit à la consommation : on ne peut pas hypothéquer un fauteuil roulant ! Ces politiques d’austérité signifient qu’on nous prive d’accès à la culture, aux loisirs, à une éducation ou à une vie professionnelle épanouissante.

Camarades malades et handicapés, vous avez une dignité à faire respecter. N’ayez pas honte de vous battre pour reprendre votre place dans la société !