Rémi Fraisse, militant écologiste de 21 ans, a été tué dans la nuit du 25 octobre 2014 par une grenade offensive tirée par les forces de l'ordre, à Sivens. Le 8 janvier dernier, les juges d'instruction ont prononcé un non-lieu au terme du procès de cette fatale « bavure ».

On sait pourtant que Rémi Fraisse a été tué par une grenade tirée dans son dos. On sait aussi qu'il avait alors les mains levées, en signe d’apaisement. Il est également certain que la grenade a été tirée par la gendarmerie, sur ordre de la préfecture. Le lieutenant-colonel qui dirigeait le dispositif a précisé que « le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants ».

A travers son jugement, la justice montre qu’elle est pieds et poings liés face à ceux qui nous gouvernent. Le non-lieu, qui dédouane l'Etat de toute responsabilité, doit être mis en parallèle avec l'intensification des intimidations à l'encontre des salariés en lutte. Les organisations du mouvement ouvrier doivent réclamer la fin – et la condamnation – des violences policières, dont l'unique but est d'étouffer toute forme de contestation.

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