Le réseau d’ONG Oxfam a récemment publié un rapport sur les profits réalisés par les grandes banques européennes dans les paradis fiscaux. Les 20 plus grandes banques du continent génèreraient un quart de leurs bénéfices – soit 25 milliards d’euros en 2015 – dans des pays où l’imposition est quasi-inexistante. Elles n’ont parfois aucun employé sur place ! 75 % des bénéfices en question sont réalisés au Luxembourg, en Irlande et à Hong Kong. Oxfam pointe du doigt la Deutsche Bank et Barclays, mais les quatre plus grandes banques françaises ne sont pas en reste, avec une même passion exotique pour les îles Caïman. Elles y réalisent 174 millions d’euros de bénéfices, bien qu’elles n’y emploient personne !

Un an après le scandale des Panama Papers, ce rapport souligne que les banques ne se contentent pas d’être un rouage essentiel de l’évasion fiscale de riches individus et multinationales. Elles sont aussi elles-mêmes de grandes consommatrices de paradis fiscaux, qui sont fondamentaux dans « l’optimisation » de leurs profits. La Société Générale, par exemple, y réalise 22 % de ses profits.

Oxfam rappelle que « ces pratiques concourent directement à la concentration extrême des richesses au détriment du plus grand nombre ». Mais ses appels à « changer ces pratiques » sont aussi vains que les larmes de crocodile des politiciens après chaque scandale. La seule mesure efficace serait de nationaliser les banques et de placer leurs richesses sous contrôle de la majorité de la population.

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