A la CGT Affaires scolaires, nous avons dit dès le mois de mai 2012 que nous n’étions pas demandeurs de la réforme des rythmes scolaires, mais que nous étions disponibles pour la négociation sur les revendications des ASEM (agents spécialisés des écoles maternelles), des ATE (agents techniques des écoles élémentaires) et des personnels des cantines titulaires et non-titulaires. Dans l’intérêt du service public et, bien sûr, dans l’intérêt et pour le bien-être des enfants.

Nous avons demandé un report à 2014 des aménagements des rythmes éducatifs (rythmes scolaires) sur Paris. Il faut savoir qu’il y a une méconnaissance complète des métiers cités plus haut, notamment chez les parents d’élèves. Ces professionnels ne sont pas assez respectés – et ils le ressentent – par la communauté éducative, par l’Education Nationale et par la Mairie de Paris. Il est urgent d’ouvrir un dialogue et de se faire entendre.

Les ASEM sont traitées de « femmes de services », voire de « dames pipi ». Les ATE, c’est pire, surtout quand on fait le ménage dans les écoles élémentaires ou la cuisine pour les petits Parisiens. Ce sont en majorité des femmes en CDI à temps partiel imposé (5 ou 6 heures par jour), et donc avec des salaires de misère.

Il est question ici d’un savoir-faire souvent attribué aux femmes, dans le prolongement de la fonction maternelle. Du coup, on les y cantonne sans se poser davantage de questions. A la CGT, nous pensons que l’aménagement des rythmes éducatifs doit permettre à ces professionnelles d’évoluer dans leurs missions et leurs carrières, dans le respect qu’on leur doit !

Ainsi, mon syndicat a saisi la question des rythmes scolaires pour défendre les ASEM dans leur travail éducatif. Il faut savoir que la part éducative dans le travail de l’ASEM n’a pas vraiment d’existence sur Paris, du fait de l’accentuation de la charge de travail : accompagnement de l’enfant tout au long de la journée, ménage… D’où l’augmentation des facteurs de pénibilité. Sur Paris, le rôle des ASEM se réduit de plus en plus à une fonction de ménage pour certains – et à d’autres on demande, en plus du ménage, d’augmenter leur présence pour accompagner le travail de l’enseignant dans les classes, toutes sections confondues !

Toutes les ASEM doivent être traitées sur un même pied d’égalité. Il faut les décharger des tâches ménagères en créant des postes d’agents techniques de maternelles, qui sont pour beaucoup des personnels de cantines (350 à ce jour), et qui auront des temps pleins pour un salaire plus digne. Cela a été « entendu » par le Maire de Paris, mais ce n’est pas encore assez ambitieux ! Mon syndicat demande que ces salariés soient pleinement agents de la Ville de Paris : aujourd’hui, les personnels des cantines dépendent des mairies d’arrondissements.

Pour les ATE, il faut des créations de postes. Il faut savoir qu’il y a 2000 agents, des femmes pour la plupart, qui sont à temps partiel imposé au sein de la Ville de Paris, notamment :
A la Direction des Affaires scolaires : 500 contractuels en temps partiel imposé.
A la Direction informatique, logistique et technique : 70 en temps partiel imposé.
Et les Caisses des Ecoles (dépendant des mairies d’arrondissements) : 1300 en temps partiel imposé.

La Ville de Paris a proposé aux professeurs des écoles une prime de 18 euros de l’heure pour être animateur pendant le temps périscolaire (mardi et vendredi à partir de 15 heures jusqu’à 16 h 30). Serait-ce pour maintenir la paix sociale ?

Nous estimons qu’il aurait été judicieux d’augmenter les rémunérations des ASEM, des ATE, des personnels de la restauration scolaire – et de permettre à tous un meilleur avancement de carrière. C’était le but du rassemblement organisé par mon syndicat le 20 juin dernier, devant la direction des Affaires scolaires, et qui a mobilisé 500 salariés. Et ce n’est pas fini !

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