Le 5 septembre, à l’appel de la CGT du Commerce et des Services, les salariés de plusieurs restaurants Léon de Bruxelles, à Paris, ont lancé une grève pour lutter contre des conditions de travail insupportables. « Moules et gratinés à volonté ne doit pas rimer avec exploitation à volonté », disent-ils. En effet, la direction a mis en place une opération commerciale – « moules à volonté » – qui se traduit par un alourdissement important de la charge de travail, sans aucune contrepartie pour les salariés. L’intensité accrue du travail n’est pas sans conséquences pour la santé physique et morale des salariés. Les grévistes exigent une augmentation des salaires de 4 %, le relèvement de la prime TVA à 4 % (« pour qu’enfin les salariés aient leur part de cette niche fiscale »), ainsi que des mesures visant à améliorer leurs conditions de travail. La direction de l’entreprise, quant à elle, a refusé tout dialogue avec les grévistes. Stéphane Fustec, secrétaire fédéral CGT Commerce et Services, à Paris, l’a expliqué à La Riposte : « C’est le mur depuis le début. Ils ne veulent rien savoir. Avant la grève, il y a eu un peu de discussion, mais depuis, rien ! »

Mady Yena, CGT Léon de Bruxelles, explique la réalité des conditions dans l’entreprise :« C’est de l’esclavage. Les conditions de travail sont horribles. Une pression sans relâche. Et puis ils font des opérations commerciales sans mettre davantage de personnel. On craque. Il n’y a aucun respect des syndicats. La direction nous a qualifié de "minorité sauvage". Elle ne veut pas négocier quoi que ce soit. » Pour avoir des chances d’aboutir, il faudrait que la grève s’étende à un nombre important d’établissements. Mais la colère et la motivation des grévistes montrent que la patience des travailleurs a ses limites !

Les conditions de travail dans la restauration sont notoirement mauvaises, comme en témoignent les nombreux débrayages qui ont eu lieu ces dernières années dans ce secteur. Les contrats précaires et mal payés y sont la norme. Le recours au travail au noir est très fréquent. Se syndiquer, c’est s’exposer à des représailles et à la perte de son emploi. Chez Léon de Bruxelles, sur un total de 1300 salariés, il y a un noyau relativement important de salariés en CDI. Mais les salaires sont très bas. Sans organisation, les travailleurs de la restauration sont réduits au rang de matière brute à exploiter, complètement à la merci des employeurs.

Pour toute solidarité ou pour plus d’information, la CGT vous invite à contacter Mady Yena, au 06 45 71 37 16 (CGT Léon de Bruxelles), ou Stéphane Fustec, secrétaire fédéral CGT Commerce et Services, au 01 42 40 36 90.

Tu es communiste ? Rejoins-nous !