Manifestation à Athènes le 18 mai 2017

Le 10 octobre, la Banque Centrale Européenne (BCE) annonçait que la dette de l’Etat grec lui avait rapporté 7,8 milliards d’euros d’intérêts entre 2012 et 2016. Dans le même temps, la « troïka » (BCE, UE et FMI) exige sans cesse du gouvernement grec de nouvelles coupes budgétaires. Ainsi va la « solidarité européenne ».

Les dirigeants de l’Union Européenne ont un plan pour « sauver » la Grèce. Ils ont calculé qu’en poursuivant la politique d’austérité, et dans l’hypothèse d’une croissance annuelle de 2 %, en moyenne, la crise de la dette grecque serait résolue en... 2060 ! Problème : la succession de plans d’austérité, depuis 2009, a plongé la Grèce dans une interminable récession. Et la population dans des souffrances inouïes : 35 % des Grecs vivent dans la pauvreté ; 22 % dans la très grande pauvreté. Le taux de chômage s’élève à 23 %.

Le Premier ministre, Alexis Tsipras, a récemment fait adopter de nouvelles coupes dans les retraites et dans les allocations chômage des jeunes (entre autres). En janvier 2015, la victoire électorale de Syriza avait suscité énormément d’espoirs. A l’époque, nous prévenions que si Tsipras ne rompait pas avec le capitalisme grec, il serait obligé de renoncer aux réformes progressistes et de mener, au contraire, des contre-réformes. Le mouvement ouvrier international doit en tirer toutes les leçons !