Le Collectif des précaires de la recherche toulousain s’est réuni en AG le 18 janvier 2013 à la salle de conférence de l’Institut national de la recherche argronomique (INRA). Ce collectif, créé en France en 2011, a été fondé à Toulouse en 2012 par des non-titulaires de l’INRA. Il regroupe aujourd’hui des personnels des la recherche toulousaine (ITA, Postdoctorants et doctorants) assurant des activités de recherche dans différentes structures (INRA, CNRS, INSERM, INSA, Université Paul Sabatier et autres).

Suite à l’établissement de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) en tant que mode de financement de la recherche publique, l’emploi de personnel en CDD a explosé dans les organismes de recherche, alors que ce type de contrat devait légalement être de l’ordre de l’exception. La loi Sauvadet, adoptée le 12 mars 2012, vise à réduire la précarité dans la fonction publique par l’accès à des emplois de titulaires et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique. Mais elle s’applique en fin de compte à peu de personnel. Surtout, sans budgets alloués aux établissements, cette loi ne permet pas l’amélioration des conditions de travail et continue, par des non-renouvellements de contrat, à précariser le travail des chercheurs.

Lors de l’AG, les principaux sujets liés à l’organisation d’un collectif revendicatif ont été discutés. L’expansion du collectif aux autres universités de Toulouse a été évoquée, ainsi que l’organisation du collectif au niveau national. Par ailleurs, des représentants ont été désignés afin de coordonner le travail dans chaque organisme de recherche. La relation du collectif avec les médias a aussi été abordée. La discussion la plus intéressante portait sur les revendications portées aujourd’hui par la coordination nationale et sur les propositions relatives à un plan pluriannuel de titularisation.

Il y a quelques années, l’implication de doctorants dans une telle organisation revendicative ne semblait pas possible. En effet, la position de doctorant, qui demande sur une période déterminée un investissement fort pour une faible rémunération, était considérée comme une étape avant l’obtention d’une position meilleure au sein des établissements de recherche. Mais la crise économique, qui a conduit à la réduction des postes disponibles, a créé une situation différente, et la loi Sauvadet, qui était censée résoudre en parti ces problèmes, s’est vue devenir une cause d’accentuation de la précarité.

Comme le Manifeste du Parti Communiste l’expliquait déjà en 1848, le capitalisme prolétarise tout le monde, également les jeunes de la recherche. La question maintenant est de savoir si tout le monde veut lutter ensemble pour en finir avec cette situation. Les conclusions de l’AG étaient positives, le collectif a décidé de participer à la grève appelée par les syndicats le 31 janvier prochain pour l’emploi et contre certaines conditions de travail.

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